Assemblée Générale de la Banque mondiale : la SFI remporte le Prix de la pire consultation

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Assemblée Générale de la Banque mondiale : la SFI remporte le Prix de la pire consultation

« La concurrence était rude avec d’autres processus de la Banque
mondiale, tant l’ensemble du groupe a l’habitude de consultations alibis
 », explique Sébastien Godinot des Amis de la Terre. « Mais la SFI s’est
surpassée avec son processus de révision de ses normes environnementales
et sociales, en cumulant des lacunes telles que personne d’autre ne
l’avait osé ».

La SFI a lancé en août 2004 une révision majeure de ses politiques
sociales et environnementales, incluant sa politique de divulgation de
l’information et ses standards de pollution. La révision est très
fortement critiquée par la société civile, des investisseurs et même des
industries et des banques internationales, à la fois du fait du
processus de consultation lui même, et pour la nouvelle orientation de
fond de la réforme, qui transforme les règles contraignantes de la SFI
en normes flexibles et subjectives.

Dans un vote organisé par la Plate-forme pour des Droits, Règles et
Responsabilités, qui réunit plus de deux cents ONG et investisseurs
responsables, le Prix a été attribué à la SFI pour les raisons suivantes
 :
-  le temps imparti aux consultations était grossièrement
insuffisant - ce que la SFI a elle-même admis ... une fois le processus
achevé
-  les documents utilisés comme base des consultations régionales
étaient incomplets
-  la SFI a refusé que les ONG choisissent elles-mêmes leurs
représentants aux consultations régionales
-  les documents utilisés comme base des consultations régionales
n’ont été traduits dans les langues régionales qu’au dernier moment,
interdisant aux ONG des pays du Sud et de l’Est d’en prendre
connaissance à l’avance
-  la SFI refuse d’expliquer comment elle intègrera ou non les
commentaires reçus
-  la SFI refuse de rendre publique la seconde version de la
révision
-  aujourd’hui encore, certains documents clés ne sont disponibles
qu’en anglais.

« La Banque mondiale doit prendre en compte les voix des populations
locales qui sont supposées être ses « bénéficiaires », demande Janneke
Bruil des Amis de la Terre International. « Nous avons exprimé depuis le
début des propositions concrètes qui n’ont toujours pas été correctement
prises en compte. »

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