Pendant des siècles dans la vallée de l’Eyrieux (Ardèche), le tissage de la laine était une activité prospère. Mais dans les années 1970, les filatures n’ont plus d’activité, avec le succès des matières synthétiques qui ont raison de la laine du pays. Cinq amis ardéchois ont décidé de donner un nouveau souffle à la filière. "On a été choqués de voir que les paysans, vu qu’on ne leur achetait plus leur laine, étaient obligés de la jeter. Ça fait 10 000 ans qu’on essaye d’avoir de la bonne laine donc on a réagi", exprime Béatrice Barras, une des fondatrices d’Ardelaine.
La filature restaurée
Persuadés que cette laine a un avenir, ils embauchent des tondeurs, achètent la matière première aux éleveurs de moutons et misent sur la qualité. Cette laine est idéale pour la fabrication des matelas ou le tissage. À 10km de là, à Saint-Pierreville, l’ancienne filature a été restaurée. C’est Pierre Tissier, un des cinq amis, qui s’occupe des machines. Ardelaine est une Scop, une société coopérative où les salariés sont tous copropriétaires et touchent un salaire près du Smic, sans compter les bénéfices en fin d’année.