Si le plan de lutte contre la pauvreté est toujours sur les rails, l’impulsion interministérielle qui a marqué la première année et la dynamisation de l’ensemble par Matignon semblent avoir fléchi. Par ailleurs, la mise en œuvre du plan n’a pas pu empêcher l’aggravation de la pauvreté. C’est pourquoi le Collectif ALERTE, à l’origine du plan dès 2012, présente 67 propositions pour impulser une nouvelle phase.
Le Plan pauvreté a sans doute permis d’amortir un peu le choc de la crise économique pour les plus fragiles. Pour autant, les pauvres sont de plus en plus pauvres et éloignés du seuil de pauvreté (987 €).
Ressources
ALERTE salue le respect par le gouvernement de ses engagements concernant la revalorisation du RSA socle. Le Collectif soutient l’idée d’une fusion du RSA activité avec la prime pour l’emploi mais demande qu’il n’y ait pas de perdants parmi les personnes sous le seuil de pauvreté.
Concernant la garantie jeunes, ALERTE demande que des moyens soient donnés aux missions locales pour pouvoir « aller vers » les jeunes les plus en difficulté.
Accès aux soins
Le Collectif souligne positivement les revalorisations de la CMUC et de l’Aide à la Complémentaire Santé (ACS), mais le taux d’utilisation de l’ACS (moins de 50 %) est insuffisant et les contrats offrent des garanties trop limitées. ALERTE demande que le seuil de la CMUC soit porté au niveau des minima sociaux (AAH et ASPA). Les mesures pour la prévention du renoncement aux soins pour raisons financières sont trop limitées (encadrement de certains tarifs), voire inexistantes (limitation des dépassements d’honoraires).Il faut instaurer le tiers payant généralisé. La lutte contre les refus de soins est trop timide.