Les organisations et associations nationales (Agir pour l’environnement, Attac France, Confédération paysanne, France Nature Environnement, Greenpeace, Les Amis de la Terre, Réseau Action Climat, WWF) signataires de ce communiqué de presse appellent les candidats à l’élection présidentielle à s’engager dès maintenant à stopper et à ne jamais
réactiver le projet EPR et son programme. Pour dire non à l’EPR et oui aux alternatives au nucléaire, des manifestations nationales sont organisées le samedi 17 mars 2007 dans cinq villes de France.
EDF a décidé de construire un nouveau réacteur nucléaire en Normandie, l’EPR (European Pressurized Reactor) alors qu’il y a déjà 58 réacteurs nucléaires en France. On exporte, à perte, l’électricité produite par dix réacteurs parce qu’on en a déjà trop construit.
La construction de l’EPR engagerait la France dans une relance massive du nucléaire : EDF prévoit en effet de construire à terme 35 réacteurs EPR pour renouveler le parc nucléaire actuel. Pourtant, l’Eurobaromètre publié le 25 janvier 2006 montre que seuls 8% des Français souhaitent le développement du nucléaire pour lutter contre la crise énergétique.
Le lobby nucléaire ne doit pas avoir gain de cause une nouvelle fois.
Il n’y a qu’une façon d’échapper à la crise énergétique liée aux risques nucléaires, à la raréfaction des ressources et au changement climatique, c’est le lancement d’une politique ambitieuse de maîtrise de l’énergie (sobriété et efficacité énergétique) et de développement des énergies renouvelables.
L’EPR va à l’encontre d’un avenir durable. Il pénalise cette politique énergétique, plébiscitée pourtant par une très large majorité de français.
L’EPR est aussi dangereux que les réacteurs nucléaires actuels : risque de catastrophe nucléaire, déchets ingérables, rejets radioactifs, prolifération nucléaire et vulnérabilité aux attentats, autant de risques pour lesquels ce réacteur n’apporte pas de solution.
L’EPR coûtera au minimum 3.3 milliards d’euros, payés directement par les consommateurs d’EDF. Cette somme permettrait de produire autant d’électricité à partir d’énergies renouvelables et de créer 15 fois plus d’emplois (selon l’étude commanditée par le Réseau Sortir du nucléaire, « Un courant alternatif pour le Grand Ouest »).
Pour que l’EPR ne soit pas construit et pour ne pas rester prisonniers d’un modèle énergétique dépassé, centralisé, polluant et dangereux, les associations signataires de ce communiqué appellent les citoyens à manifester en nombre le samedi 17 mars 2007 à 14 h à Rennes, Lille, Strasbourg, Lyon et Toulouse.