Pegasus, le logiciel de surveillance qui a infiltré des dizaines de milliers de téléphones de journalistes et de défenseurs des droits humains, est fabriqué par une entreprise israélienne, NSO Group. Pour Reporters sans frontières (RSF), l’Etat israélien ne peut tolérer l’exportation d’une technologie aussi dangereuse pour les libertés.
Comme celui des armes, les décisions sur les exportations de technologies sensibles relèvent des Etats qui ne sauraient se voiler les yeux sur leurs effets illégitimes, notamment lorsqu’ils permettent une féroce répression. A l’évidence, les logiciels développés par des sociétés israéliennes, tels que le “Pegasus” de NSO Group, engagent l’Etat d’Israël. Même si les autorités de l’Etat hébreu ne sont qu’un acteur indirect, elles ne peuvent se délester de leur responsabilité. Elles délivrent à NSO, et à d’autres entreprises spécialisées dans la surveillance, les licences d’exportation nécessaires à la commercialisation avec des États étrangers.