Depuis 2019, la Cress travaille en partenariat avec la Direction interrégionale des Services Pénitentiaires - Grand Ouest à la mise en œuvre d’une expérimentation régionale favorisant l’adaptation du secteur travail en prison.
Répondre à un nouveau besoin en prison
Le cadre législatif du travail en prison a fortement évolué depuis le siècle dernier. Jusqu’en 1972, le travail faisait partie de la peine. Les Règles Pénitentiaires Européennes (RPE, 11 janvier 2006) recommandent « que le travail soit considéré comme un élément positif du régime carcéral et en aucun cas ne doit être imposé comme une punition ». A l’échelle nationale, le Code de Procédure Pénale indique que, dans la mesure du possible, le travail de chaque détenu est choisi en fonction non seulement de ses capacités physiques et intellectuelles, mais encore de l’influence que ce dernier peut exercer sur sa réinsertion. Ainsi, le rôle du travail évolue.
Véritable vecteur d’intégration, le travail peut constituer une réponse aux évolutions de la population pénale. En effet, les différent.e.s acteur.rice.s du milieu carcéral observent notamment des formes d’éloignement à l’emploi de plus en plus présentes et marquées. Par ailleurs, les personnes détenues sont souvent fragilisées par des problématiques sociales, sanitaires et/ou économiques.