En novembre 2016, le New York Times révélait le développement par Facebook, en toute confidentialité et avec l’appui de son fondateur Mark Zuckerberg, d’un logiciel permettant de censurer des messages du fil d’information des utilisateurs, en fonction de leur localisation géographique. Selon les témoignages d’employés de la compagnie américaine, Facebook souhaite pouvoir répondre aux exigences du régime chinois en matière de censure. Avec cet outil, la compagnie viserait son retour sur le marché chinois dont elle avait été expulsée sept ans plus tôt, durant les révoltes de la minorité ouïghoure au Xinjiang, qui utilisait Facebook pour diffuser des informations sur la répression des émeutes.
La firme californienne suscite des inquiétudes à cause de sa collaboration active avec certains États, de la suppression de contenus journalistiques et pour sa politique opaque de « modération » des contenus. À titre d’exemple, la fan page du site d’informations ARA News a été bloquée en décembre dernier par Facebook, et ce pendant plusieurs jours et sans aucune explication.