« Il n’y a pas d’histoire au monde plus difficile à raconter », prévenait Hannah Arendt à propos de la Shoah.
C’est pourtant ce que nous tentons de faire, autour de cette journée de mémoire inscrite au cœur des Parcours civiques d’éducation à la citoyenneté. Nous nous y attachons, avec les mots de primo Levi, parce que « c’est arrivé et peut arriver de nouveau ».
Depuis 2003, le CIDEM met à disposition des enseignants et des éducateurs, des outils pédagogiques de sensibilisation permettant d’aborder, sous l’angle de l’éducation à la citoyenneté, ces sujets difficiles.
En effet, les enjeux de cet enseignement se trouvent dans le présent et dans l’avenir : il s’agit d’un enjeu majeur de l’éducation à la citoyenneté.
A travers notre site Internet www.cidem.org, nous proposons tout au long de l’année des ressources et des pistes de réflexion sur la base de Parcours civiques de mémoire et d’éducation à la citoyenneté.
Les objectifs de ces parcours sont de permettre aux jeunes de cheminer vers une réflexion, au présent, sur d’évènements qui se sont déroulées dans l’Histoire : celle de la Shoah, des génocides et crimes contre l’humanité.
L’étude des génocides du XXème est essentielle. Elle permet d’analyser les racines du crime : la stigmatisation, le recensement d’un groupe ‘cible’ devenu « bouc émissaire » par le biais d’une propagande idéologique, la diabolisation, le fichage et le marquage, l’exclusion sociale, l’invitation à la haine au nom de la ‘race’, la déshumanisation…
En tant qu’éducateurs, nous devons faire entendre que les génocides et crimes contre l’humanité ne sont pas inéluctables. Mais, pour cela, encore faut-il permettre aux jeunes d’être en capacité de reconnaître la trame d’un processus génocidaire, d’en repérer la souche, d’où est partie le nœud de racines du crime.
C’est pourquoi il est avant tout nécessaire sur la base de l’Histoire, d’éduquer des citoyens porteurs des valeurs universelles des Droits de l’homme, conscients de leurs enjeux et capables d’intervenir.