Le G20 a, à juste titre, décidé d’encadrer les boni que les banques et autres institutions financières versent à leurs traders.
La France vient de prendre des mesures concrètes puisqu’un récent arrêté fixe les principes à respecter en la matière. Il en est un qui va poser problème aux banques et aux entreprises d’assurance à statut mutualiste : c’est la disposition selon laquelle « une part importante de la rémunération variable (doit prendre) la forme d’actions, d’instruments adossés à des actions… ou, pour les sociétés non cotées, d’autres instruments équivalents ».
Les entreprises à forme mutuelle n’ont pas d’actions et elles émettent rarement des titres de dettes susceptibles de « mesurer la création de valeur à long terme », comme l’exige le nouvel arrêté. Dans nos entreprises, la création de valeur s’apprécie par la satisfaction et la fidélité des sociétaires et non par l’augmentation du cours de bourse.