Monsieur Claude Alphandéry est parti rejoindre ses anciens camarades de la résistance. Il est parti, tranquillement selon ce que j’ai pu lire, après 102 ans dont une partie bien remplie. Résistant pendant la guerre, il est devenu banquier via la caisse des dépôts et consignations. Il sera ensuite le militant infatigable de l’ESS. Je l’ai peu croisé mais pendant la préparation des Etats Généraux de l’ESS en 2011, j’ai pu faire quelques réunions avec lui, vu que France Active était un partenaire incontournable du mouvement et que le labo était en train de se monter. Je ne l’ai pas côtoyé plus par la suite, juste à travers ses engagements, ses prises de position, ses soutiens, comme le dernier en date pour l’opération Milliard lancé par Bastien Sibille, fils de Hugues devenu président du labo de l’ESS après M Alphandéry. L’ESS est un petit monde, on pourrait utiliser un autre mot pour qualifier cela. Claude Alphandéry est donc parti, j’adresse mes sincères pensées à ses proches et gageons que nous croiserons de nouveau à coups sûr son héritage dans l’ESS.

Son arrivée était attendue, mais l’attente fut longue. Très longue. La loi portant mesures pour bâtir la société du bien vieillir en France a été voté par l’assemblée nationale. Le Sénat devrait se prononcer aujourd’hui. Elle aussi attendue, la loi doit être une préambule à une plus grande loi sur le grand âge. Les tergiversations politiques auront été fortes, les uns refusant de voter pour une loi sans moyens, les autres souhaitant ne pas bloquer le processus. L’UNIOPSS a réagi en remettant l’église au milieu du village : l’union reconnait des mesures utiles, mais regrette que "les besoins pour un accompagnement digne de toutes et tous nécessitent des mesures législatives structurelles et budgétaires dont le gouvernement et les parlementaires ne se sont pas saisis jusqu’à présent". "Position par trop classique !" me direz vous. Certes, mais est ce la réaction qui est classique ou le positionnement initial ? Comment peut on encore voter des lois sociales qui ne prennent en compte ni la situation de déficit budgétaire, ni la pénurie des métiers de tous les acteurs non lucratifs et des structures publiques ?

Une fois n’est pas coutume, je vais vous inciter à lire un article sur l’ISR. L’investissement socialement responsable rejoint la philosophie de la finance solidaire par la vision plus vertueuse de l’argent pour le financement de causes. La France a modifié ses critères de label ISR et leur mise en place va intervenir sous peu. C’est la semaine de l’épargne salariale, un bon moyen de mettre un pied facilement et efficacement dans la finance solidaire et/ou dans l’ISR.

Petit appel du pied [1] : Si un jour, vous avez eu à enregistrer un nom de domaine en .coop, vous savez qu’en France, on doit passer par Gandi. Or, Gandi a été pionnier sur beaucoup de choses, mais depuis son rachat par une grosse entreprise lucrative, la société Française déçoit beaucoup par sa politique tarifaire. Et comme c’est un incontournable pour l’enregistrement des noms de domaine .coop, une pétition a été lancée pour créer un bureau d’enregistrement en SCIC ! Alors, faites tourner !

Pour conclure, je vous inviterai à lire l’interview de Stéphane Junique, candidat à la présidence d’ESS France. J’ai contacté Benoit Hamon, mais je n’ai pas eu de retour. Quant au 3eme candidat, je ne suis pas un fan de son organisation, donc je le laisse tranquille. Et par la même occasion, vous pourrez lire tous les interviews exclusifs réalisés, exercice intéressant mais chronophage.

Bonne lecture
Bonne fin de semaine

Guillaume Chocteau

PS : Mes investissements mutualistes ont nui à ma régularité éditoriale des 2 dernières semaines. Merci de m’excuser.