Célébrer un anniversaire est souvent l’occasion de porter un regard sur les années écoulées et de valoriser les actions accomplies, pour mieux se projeter dans un futur souhaitable. La riche histoire de la Fonda nous aurait légitimement permis de retracer nos nombreux combats. Pour autant, nous avons fait le choix, dans ce supplément, d’élargir à l’ensemble de la sphère associative les très nombreux acquis et réalisations que nous devons aux associations.
Elles ont été — et sont toujours — aux avant-postes de très nombreuses avancées sociales, hélas pas toujours (re)connues.
Parce que la Fonda a, elle aussi, été à l’œuvre pour accompagner, porter ou préfigurer de nombreuses initiatives, nous avons voulu que ce numéro leur rende hommage. Ce choix s’inscrit dans ce qu’il convient aujourd’hui d’appeler la raison d’être de la Fonda : pas de vitalité démocratique sans vitalité associative.
En 40 ans, notre société a indéniablement évolué. Elle s’est mondialisée, complexifiée, numérisée, horizontalisée, mais aussi morcelée. L’idéal occidental qui soufflait alors — celui de société libre et démocratique — s’est sérieusement enrhumé. Alors que le monde entier est devenu un terrain de jeu pour le capitalisme, de nouvelles frontières de conquêtes sont apparues : celles de la pauvreté qui n’a pas disparu ou celles de l’éducation qui reste encore trop souvent un privilège. Comment, dès lors, imaginer un destin commun pour 7,8 milliards d’humains aux horizons si divers ?