Pascale Vion est vice-présidente de la Mutualité Française et membre du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Le 25 novembre, elle a présenté en séance plénière de cette assemblée les résultats d’une étude, dont elle est la rapporteure, sur les violences faites aux femmes. Pour elle, ces violences, qui peuvent prendre des formes très diverses, constituent une urgence de santé publique aux conséquences "multiples, graves et chères".
Vous avez, au sein de la délégation aux Droits des femmes et à l’Egalité du Conseil économique, social et environnemental (Cese), dressé un panorama de l’ensemble des violences auxquelles les femmes peuvent être confrontées. Quels sont les principaux constats de votre étude ?
Pascale Vion – Tout d’abord, les violences faites aux femmes peuvent prendre de multiples formes. Il peut s’agir par exemple de violences conjugales, qui font plus de 200.000 victimes chaque année. Celles-ci commencent souvent par des violences psychologiques, des agressions verbales, puis peuvent se poursuivre par des violences physiques allant jusqu’au viol conjugal. Mais il y a d’autres formes de violences, comme le harcèlement de rue, qui se traduit par des insultes, des blagues salaces, mais aussi des attouchements et des violences sexuelles.