"Le mutualisme, un remède contre la crise" : cette affirmation émane de deux éminents économistes dans une chronique publiée dans le quotidien Les Echos (page 13). Jean-Hervé Lorenzi, président du Cercle des économistes, et Olivier Pastré, professeur à l’université de Paris VIII, y décrivent les atouts des sociétés de personnes… mais également les défis qui les attendent.
Face à des entreprises capitalistiques et aux "dérives" provoquées par "la recherche d’une rentabilité maximale pour les actionnaires", le modèle d’entreprise à but non lucratif "paraît particulièrement adapté à une période de crise", estiment-ils.
Trois "axiomes du mutualisme" sont ainsi mis en lumière. D’abord, "la non-obsession du dividende versé aux actionnaires", qui "permet a priori d’éviter une prise de risque excessive". Deuxième atout : la "priorité donnée au long terme dans une période où le court-termisme a fait de graves dégâts". Enfin, "une attention donnée aux populations – d’entreprises comme de ménages – que le jeu spontané de l’économie de marché sert mal ou difficilement".