Entretien. Véronique Sandoval, présidente (PCF) de la commission logement du conseil régional Île-de-France, dénonce la politique de leurre du gouvernement. Près de trois cents élus ont déjà signé la pétition lancée par Jean-Luc Laurent, vice-président (MRC) de la région Île-de-France, chargé du Logement, et Véronique Sandoval.
Comment réagissez-vous aux attaques dont a été l’objet l’article 55 de la loi SRU, la semaine dernière à l’Assemblée nationale ?
Véronique Sandoval. Le gouvernement clame sur toutes les radios et télévisions que le logement est l’une de ses premières priorités. En fait, tous les amendements discutés la semaine dernière visaient à revenir sur l’obligation de construire des logements sociaux dans les communes sous les 20 %. Et là, tous les moyens sont bons : compter pour deux les logements très sociaux, - intégrer les aires d’accueil pour les gens du voyage dans ce - décompte, calculer ce pourcentage non plus sur la seule commune, mais sur l’intercommunalité, et enfin - et cela a été voté - intégrer dans les 20 % les logements vendus à leurs locataires au titre de l’accession sociale, et ce sans obligation pour la commune de remettre sur le marché autant de logements sociaux en location. Cela va faire diminuer le parc de logements sociaux, tout en ne modifiant pas les chiffres. D’autant que cette règle est valable aussi bien pour les logements sociaux existants qui sont mis en vente, que ceux qui vont être construits à l’avenir.