Le gouvernement doit annoncer jeudi qu’il souhaite mobiliser 1 milliard d’euros pendant le quinquennat, en fonds publics et privés, pour favoriser le développement de l’économie sociale et solidaire et plus largement l’« innovation sociale ».
Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, et Christophe Itier, Haut-commissaire à l’ESS et à l’innovation sociale, doivent présenter un projet en faveur du développement de l’économie sociale et solidaire (ESS) devant les acteurs du secteur réunis au ministère ce jeudi.
L’ESS, qui concilie activité économique et utilité sociale, représente 10 % du PIB et emploie 2,3 millions de salariés. Ses entreprises sont actives dans des domaines tels que la lutte contre le chômage, contre l’illettrisme, le décrochage scolaire ou encore l’autonomie des personnes âgées ou handicapées.
A force de promesses non tenues, on finit tout de même par être prudents....!
L’Etat devait consacrer à partir de 2013 plusieurs dizaines de millions d’euros pour le soutien des PTCE, qui sont de vrais moteurs de développement de l’ESS ainsi que des réseaux nationaux, comme le labo de l’ESS, le RTES, les CRESS, le MES et le COORACE, qui sont de bons relais. En fait, le total investi par l’Etat n’a pas fait plus de 3 M€ (en réalité, le total réel n’a même pas été publié, c’est une estimation). Les plans d’investissements au titre des projets à impact social ont tout juste commencé début 2016 et ils n’ont concerné que moins de 8 entreprises.. Qu’en sera-t-il dans les années futures, on ne sait. Le problème ensuite est que l’ESS comporte de grandes structures bien visibles qui ont le mérite aux yeux des pouvoirs publics d’être photogéniques. Mais c’est surtout la grande masse de toutes petites qui le sont beaucoup moins, mais qui devraient être soutenues aussi, le vrai moteur de l’innovation.
Les régions, en particulier l’Ile de France, ne paraissent pas toujours souhaiter assumer les responsabilités que la loi leur assigne en matière d’ESS. Ça a été d’autant plus facile que l’Etat ne donnait pas l’exemple. Si à présent, l’Etat s’engageait, il faudrait qu’une action de mobilisation des régions soit aussi développée.
Enfin, rien n’interdit d’espérer.