L’« accélérateur national d’innovation sociale », mesure phare du quinquennat censée révolutionner l’économie sociale et solidaire, était présentée ce jeudi. Une caricature de macronisme à la sauce associative.
Exit « l’intérêt général » ! En Macronie, il faut désormais parler de « French impact ». Il ne s’agit pas d’un sketch singeant l’esprit start-up, mais du très sérieux haut commissaire à l’Économie sociale et solidaire, Christophe Itier, et son lui aussi très sérieux plan pour la promotion de « l’innovation sociale », censé servir de colonne vertébrale au « changement d’échelle » du monde associatif et de l’économie sociale et solidaire (ESS).
En guise d’introduction, plusieurs « serial entrepreneurs » viennent « pitcher » leurs belles réussites, debout devant un alignement de plantes vertes. Un joyeux concours d’anglicismes où l’on parle « soft skills » (compétence) et « gamification » (apprentissage ludique). Où est louée la « folie » entrepreneuriale et le « rationnel économique (…) des start-up ». Où l’on estime l’innovation à la taille des économies budgétaires permise aux collectivités.