A quelques semaines d’intervalle, ce sont deux rapports qui nous démontrent la cruelle réalité. Le rapport Delahaye, puis le rapport de l’UNICEF, nous rappellent qu’en France, la pauvreté n’est pas morte. Comme toujours, ce sont les enfants qui en font les frais. Avec 3 millions d’enfants pauvres en France, l’enjeux des politiques sociales à destination des familles n’est plus à démontrer.
Il ne s’agit pourtant pas que d’un enjeu social ou économique, il s’agit également d’un enjeu éducatif pour tous ces enfants. 10,2% des enfants sans logement âgés de 6 à 12 ans ne sont pas scolarisés. La proportion d’élèves ne pouvant accéder à la restauration scolaire faute de moyens ne cesse de grimper, alors même que les communes sont de plus en plus nombreuses à renoncer à la gratuité ou à relever le prix de leurs repas. Le coût du transport décourage certains élèves dans leur poursuite d’études, la recherche d’un stage relève de l’ascension de l’Everest pour certains jeunes, dès lors qu’il faut se déplacer.
Depuis de nombreuses années, la FCPE s’engage pour défendre la gratuité de la scolarité, l’augmentation du montant des bourses et une meilleure prise en compte de ces élèves dans les politiques éducatives.
Œuvrer pour la réussite de tous, c’est aussi penser à ces élèves qui arrivent à l’école le ventre vide, à ceux qui faute de conditions de logement dignes arrivent épuisés à l’école.
Afin de leur assurer les mêmes conditions de réussite qu’à leurs camarades, la FCPE rappelle que la scolarité doit être gratuite. Elle encourage également le gouvernement à mettre en pratique rapidement les recommandations du rapport Delahaye.