Cela devrait être une évidence. Face aux grands défis qui dépassent nos frontières et qui impactent nos vies, face à la réalité du réchauffement climatique, face à la menace terroriste, face aux grandes puissances économiques, comme les États-Unis, la Chine, la Russie – tous des Etats quasi-continents : l’Europe est une opportunité pour mieux nous protéger, nous permettre de peser et développer des coopérations internationales. C’est aussi à cette échelle que doit se construire une solidarité dans l’accueil des migrants et réfugiés.
Mais nous n’avons pas seulement besoin d’Europe. Nous en avons envie. Envie d’une Europe qui à engage la transformation écologique, économique et sociale que nous appelons de nos vœux avec le Pacte du pouvoir de vivre.
Pourtant il faut être lucides. L’Europe d’aujourd’hui – malgré tout ce qu’elle a apporté et apporte encore dans notre vie quotidienne, fait face à une multitude de défis : perte de confiance de la part des citoyens qui se sentent oubliés, menace écologique au moment où la biodiversité s’effondre et où les émissions de gaz à effet de serre repartent largement à la hausse dans plusieurs pays et continents, fragmentation sociale cristallisée autour de la montée des inégalités qui traversent nos sociétés. Autant de crises qui nourrissent les mouvements nationalistes et antidémocratiques, adeptes d’un repli sur soi égoïste et mortifère.