A l’occasion du Conseil extraordinaire de la CNSA (Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie) de cette semaine, mardi 20 octobre, André Flageul, président d’UNA, a pris la parole pour dénoncer un système de financement de l’aide à domicile qui a atteint ses limites et met de nombreuses structures en péril. Rappelons, si besoin, qu’il en va de l’aide aux personnes fragiles en France et de milliers d’emplois.
En présence, entre autres, des ministres Monsieur Xavier Darcos, Mesdames Nadine Morano et Nora Berra, ainsi que des représentants des Conseils généraux et de la CNAV, M. Flageul en a appelé à la responsabilité des pouvoirs publics, en demandant l’organisation d’une table ronde avec les financeurs dans les très prochaines semaines.
Ce n’est pas faute de le répéter : le secteur de l’aide à domicile connait de graves difficultés financières. A ce jour, de nombreuses structures du réseau UNA font état de problèmes de financement sans précédent : la situation s’annonce explosive en 2010.
Cette situation est le résultat d’un système de financement qui comporte à la base de nombreux dysfonctionnements, dont l’absence d’une autorité de régulation. Et tandis que les Conseils généraux ont chacun une lecture différente de la loi du 2 janvier 2002 (qui institue un système de tarification des services prenant en compte les coûts réels de chaque structure), la CNAV (Caisse nationale d’assurance vieillesse) a tout simplement décidé de l’ignorer. Le désengagement progressif de l’Etat (avec une baisse de sa participation de 50% à 30% pour les versements APA et PCH*) finit de compliquer la situation en provoquant un engorgement intenable pour les Conseils généraux, alors même que les besoins démographiques et sociaux sont croissants.