Du 20 au 30 janvier dernier, une attaque d’envergure menée par Daech, la pire depuis la fin du califat en 2019, a eu lieu sur la prison d’Hasakah dans le territoire autonome du Nord-Est de la Syrie (NES). Tentant de libérer près de 4000 djihadistes détenus, Daech a opéré depuis l’extérieur et au sein même de l’établissement. Les affrontements ont causé la mort de nombreux civils et le déplacement de plusieurs milliers d’habitants. Ce n’est que le 30 janvier que les Forces démocratiques syriennes (FDS, partenaires de la Coalition internationale) ont pu regagner le contrôle total de la prison.
Tout, dans cette attaque, indique une résurgence extrêmement inquiétante de milices terroristes entraînées, organisées et équipées.
Simultanément, les frappes de drones militaires turcs ont été intensifiées dans la zone. Elles se sont accompagnées d’un regain des attaques sur les lignes de front de la zone occupée depuis 2019 par la Turquie, après l’invasion d’Afrin en 2018, à Tell Abyad/Girê Spî et Serê Kaniyê.
L’État turc est depuis longtemps suspecté de fournir des armes et un soutien financier à Daech. La présence de membres actifs de Daech est avérée dans les zones qu’il occupe en Syrie. L’objectif est clair : déstabiliser la zone, affaiblir les Forces Démocratiques Syriennes et vider la région de ses populations kurdes.