La France est bien placée sauf sur la lutte contre la consommation d’alcool élevée chez les jeunes, contre le cyber-harcèlement et l’abus et l’exploitation des enfants en ligne.
L’UNICEF et le Global Child Forum présentent aujourd’hui l’Atlas des droits des enfants et des entreprises, un outil numérique qui permet aux entreprises d’identifier l’impact (et d’explorer les opportunités) de leurs pratiques sur la vie des enfants dans le monde.
« Les enfants, en tant que futurs dirigeants, clients, investisseurs et employés, sont l’avenir des entreprises » déclare Mme Fatoumata Ndiaye, directrice exécutive adjointe de l’UNICEF. « Avec le Global Child Forum, nous appelons toutes les entreprises à respecter les droits des enfants et à trouver des solutions où tous sont gagnants ».
L’outil est conçu pour aider à transformer cette interaction et aider les entreprises, les investisseurs et les industries à comprendre comment leurs actions peuvent avoir des conséquences sur les droits des enfants dans le monde.
Il permet aux entreprises d’aller au-delà de la problématique du travail des enfants, qui est la forme de risque la plus connue. Il couvre des questions plus larges comme les salaires, le nombre d’heures de travail, les produits, l’impact environnemental, la sécurité et la protection sur Internet.
L’Atlas prend la forme d’une plateforme interactive qui comprend des indices, des cartes du monde interactives, des analyses et des données pour 50 pays, dont la France. Certains sujets ont des entrées spécifiques pour permettre aux entreprises de mieux comprendre leur impact : le lieu de travail, le marché, la communauté et l’environnement.
En France
Sur les 50 pays étudiés, la France arrive en 1ère position sur les indicateurs de respect des droits des enfants sur le lieu de travail ainsi que sur la communauté et l’environnement.
En revanche, la France arrive en 5e position sur le respect des droits des enfants au regard du marché et de la consommation. Ce critère analyse la façon dont l’Etat réglemente le marketing et la publicité, protège les enfants contre les abus et l’exploitation en ligne et s’ils sont lésés ou non par l’utilisation des produits.
Sur ce plan, on constate :
Un effort insuffisant pour diffuser des campagnes de sensibilisation envers les adolescents et les jeunes sur les dangers de la consommation d’alcool (le taux de consommation d’alcool restant élevé chez les jeunes)
L’absence à ce jour d’un plan d’action national pour lutter efficacement contre le cyber-harcèlement.
Un risque important d’exposition à l’abus et l’exploitation en ligne, accentué notamment par un accès facile aux contenus à caractère pédopornographique.