"Sortir du nucléaire" proteste contre BVA qui a classé le nucléaire dans les renouvelables, et demande aux partenaires du sondage de rectifier l’erreur de BVA

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"Sortir du nucléaire" proteste contre BVA qui a classé le nucléaire dans les renouvelables, et demande aux partenaires du sondage de rectifier l'erreur de BVA

Le Réseau "Sortir du nucléaire" exprime sa colère à la lecture du sondage "Baromètre de l’économie" publié par l’institut BVA mardi 10 juin. En effet, dans la synthèse de ce sondage réalisé pour BFM, La Tribune et The Phone House, tout comme dans les questions qu’il a posés aux sondés, l’institut BVA parle des "énergies renouvelables comme l’éolien ou le nucléaire." [1]

Or, faut-il le rappeler, les centrales nucléaires fonctionnent avec comme combustible un minerai, l’uranium, dont les réserves sont limitées, et... qui ne "repousse" pas après avoir été extrait. Le nucléaire n’est donc pas une énergie renouvelable.

L’assimilation du nucléaire aux énergies renouvelables, et en particulier à l’éolien, est d’autant plus grave que cela accrédite la thèse absurde, développée par les industriels et les autorités françaises, selon laquelle le nucléaire serait une énergie "propre", alors que c’est une des énergies les plus polluantes [2].

Qui plus est, réunir nucléaire et énergies renouvelables dans la même catégorie permet de cacher que, invariablement, les enquêtes montrent une adhésion massive aux énergies renouvelables (de l’ordre de 80 à 90%) et un rejet tout aussi massif d’éventuels nouveaux investissements dans le nucléaire (à peine 10% d’adhésion). L’institut BVA voudrait-il cacher ces données et, pire, attribuer au nucléaire l’adhésion suscitée par les énergies renouvelables ?

Le Réseau "Sortir du nucléaire" s’adresse aujourd’hui même à l’institut BVA pour obtenir des explications et la rectification de cette importante erreur, et s’adresse de même aux partenaires du sondage "Baromètre de l’économie", BFM, La Tribune et The Phone House, pour leur demander de rétablir aussi la vérité.

Une manifestation antinucléaire internationale, le 12 juillet à Paris, à la veille du sommet de l’Union européenne et de l’Union pour la Méditerrannée, permettra aux citoyens de contester la politique nucléaire française, et de rappeler que le nucléaire est une énergie à la fois polluante et incapable d’empêcher le réchauffement climatique.

[2Le nucléaire est une énergie extrèmement polluante. Notons entre autre :
- les mines d’uranium contaminent des régions entières, en particulier au Niger dont les mines produisent le tiers de l’uranium consommé par le nucléaire français.
- les réacteurs nucléaires rejettent de la radioactivité dans l’air et dans l’eau. Une récente étude scientifique de l’Université de Mayence a d’ailleurs montré un excès de cancers jusqu’à 50 km autour des centrales nucléaires.
- les réacteurs nucléaires rejettent dans les rivières et dans la mer de grandes quantités de produits chimiques (cuivre, zinc, phosphore, sodium, chlorures, morpholine, etc.)
- les réacteurs nucléaires produisent des déchets radioactifs pour lesquels n’existe aucune solution et dont les plus dangereux vont durer des millions d’années.

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