Travailleurs pauvres, familles monoparentales, personnes âgées isolées…
La précarité ne cesse d’évoluer et touche des publics autrefois épargnés.
Notre société exclut toujours plus et peine à développer des solutions efficaces pour répondre à la complexité de chaque situation.
Groupe SOS - Le pot de départ
envoyé par groupe-sos. - L'actualité du moment en vidéo.
Depuis 25 ans, le Groupe SOS accompagne les personnes en situation d’exclusion vers l’autonomie, avec pour idée fixe de donner ou redonner à chacun une dignité et une place dans la société.
Le Groupe SOS accompagne chaque année 37 000 personnes dans la durée, dont 7000 sont logées ou hébergées dans un des 200 établissements.
Bonjour. J’avais une place dans cette société. J’ai 48 ans, j’étais patronne d’une petite société qui a déposé le bilan en 2009 (la crise, eh oui !). Plius rien, pas de ressources, pas de chômage, 8 mois sans revenus, dérive. Les créanciers se pressent à la porte : " payez Madame, payez.. Mais je n’ai plus rien . "C’est la Loi Madame ou sinon c’est le tribunal" Mais je n’ai plus de ressources. Les dettes s’accumulent(5ème assignation).J’ai un toit tout juste acheté avant la chute. Alors les charognards vont commencer à se délecter. D’abord, ce qui est visible : le compte bancaire sur lequel il n’ y a plus rien d’ailleurs ; avis à tiers détenteur puis tribunaux, huissiers, coupure edf. Réinscription pour l’école de ma fille ? impossible, il faut payer pour revenir à l’école à la rentrée 2010 ; vous êtes déjà débiteur Madame. Assistante sociale ? Vendez Madame, vendez votre maison. Banque ? Inscription au fichier des incidents de crédit, carte bleue surtout pas, ils veulent gérer mon compte. Banque de France et surendettement ? "vendez, Madame, vendez.. Prochaine étape : re- tribunal (j’étais caution de mon entreprise). La dérive puis la dépression. Je vais m’en sortir, c’est sà »r.Enfin, je retrouve du travail. Alors les créanciers jubilent. Cette femme nous doit tellement d’argent. leurs papilles salivent, le dessert approche. Puis en novembre 2010 je pers mon emploi après 1 an de travail.. Je tiens le coup, je parle seule avec mes murs mais ils ne ne répondent pas. Le discours administratif se répète "Vendez Madame, vendez", je n’entends que à§a même dans mes rêves. Mais le problème est que la vente ne rembourse pas en totalité les dettes accumulées. Chers créanciers, amis du système bancaire et du Trésor public, comment rembourser tous ces mois sans ressources ? Alors j’fais quoi ? Je vais grossir la rue, augmentez la liste effroyable des demandeurs de logement social ? M. Sarko veut une France de propriétaires mais il ne m’a pas donné la recette pour garder ma petite maison quand le marché s’écroule. Alors, avant d’arriver sur le trottoir avec mes cartons de déménagement en guise de couverture, aide moi Gouvernement à garder ce pourquoi j’ai travaillé : mon toit. Une citoyenne en dérive