Les Maisons des jeunes et de la culture, indispensables lieux de vie et d’éducation populaire, sont condamnées à s’entendre avec les villes, mais que se passe-t-il quand un maire n’en veut plus ? A Sens, deux camps s’affrontent.
C’est une histoire affligeante, qui ne bouleverse pas la France, juste la ville de Sens. Mais elle se répète partout dans le pays, donc parlons-en. C’est vrai, elle est plus violente ici, avec deux camps qui s’affrontent, comme dans un western. Dans cette ville de l’Yonne de 25 000 habitants, plus tournée vers Paris que vers la Bourgogne, il existe depuis 1971 une Maison des jeunes et de la culture (MJC). Pas un théâtre prestigieux labellisé par l’Etat, mais pas un cabanon non plus. Un gros corps de bâtiment sur 1 500 mètres carrés, dont une salle de spectacles de 150 places, La Fabrique, 19 salariés, un budget de 800 000 euros, 120 heures de cours dispensés par semaine à plus de 1 000 adhérents âgés de 3 à 87 ans – danse, arts plastiques, théâtre, chant, guitare, yoga, etc. Ajoutons un festival du court-métrage (CLAP 89), des expositions, des animations, des actions pour accompagner les jeunes dans leurs projets…
"Depuis sa création quelle communication ? Comment le projet a-t-il été conduit et actualisé ?"