Le 29 septembre 2009, Nicolas Sarkozy présentait son Plan « Agir pour la jeunesse ». Deux ans plus tard ? Rien. Ou presque. Des mesurettes annoncées qui n’ont rien changé dans le fond. Le Livre vert pour la jeunesse, ambitieux à l’époque a laissé peu de traces, quelques propositions ont été reprises, mais rien qui ne puisse améliorer la situation de la jeunesse. Pour la JOC (Jeunesse ouvrière chrétienne), il est encore urgent de trouver des solutions concrètes en termes d’orientation scolaire, d’emploi et d’insertion professionnelle.
Les mesures prises après le Plan « Agir pour la jeunesse » échouent les unes après les autres. Même le Service Civique doit revoir ses chiffres à la baisse par rapport aux objectifs annoncés. Quant au RSA jeunes, c’est un véritable échec, moins de 10 000 jeunes sont concernés contre les 160 000 annoncés par le gouvernement. Le service public de l’orientation peine à voir le jour. Et le livret des compétences passe inaperçu.
« Le discours de Nicolas Sarkozy, n’était qu’un effet d’annonce, déplore Stéphane Haar président de la JOC. Les quelques mesures prises sont un échec. C’est typiquement le genre de politique réalisée sans les jeunes et vouées à l’échec. Comment peut-on faire une politique jeunesse sans consulter les premiers concernés ? » La JOC souhaite une autre politique jeunesse construite avec les jeunes. Elle a toujours été volontaire pour participer et notamment dans l’élaboration du Livre vert.
Le plan « Agir pour la jeunesse » ne prévoyait rien pour l’insertion professionnelle des jeunes, hormis un renforcement
du CIVIS et de l’alternance. Les milliers de jeunes de milieux populaires qui arrivent sur le marché de l’emploi chaque
année souffrent pourtant d’une méconnaissance du monde du travail, d’absence de réseaux et de discriminations.
Pour pallier à cet handicap, un accompagnement personnalisé est nécessaire. Actuellement, Pôle emploi et les
Missions locales ont trop rarement les moyens humains que nécessite un tel accompagnement.