En quoi les voitures contribuent-elles aux changements climatiques ?
Lorsque les carburants fossiles, comme le pétrole ou le diesel, sont brûlés, ils rejettent du dioxyde de carbone (CO2), qui est le principal gaz à effet de serre dont les émissions massives sont à l’origine des changements climatiques. Comme la quantité de CO2 émis est directement liée à la quantité de combustible brûlé, les grosses voitures, qui possèdent un moteur très gourmand en carburant, rejettent plus de CO2 et aggravent ainsi le dérèglement du climat.
Dans quelles proportions les voitures contribuent-elles aux changements climatiques ?
Au niveau mondial, les transports sont responsables de 13 % des émissions de gaz à effet de serre, un chiffre qui pourrait atteindre à 30 à 50 % d’ici à 2050. La route représente environ 74 % de ces émissions, dont 40 % proviennent des véhicules utilitaires légers et des voitures, particulières. En Europe, les transports constituent l’unique secteur à voir ses émissions augmenter depuis 1990 (+ 26 %). Et à elles seules, les voitures particulières sont responsables de 12 % des rejets de gaz à effet de serre européens.
Comment régler le problème que posent les voitures au climat ?
Les constructeurs de voitures doivent s’engager rapidement, et dans la durée, à réduire les émissions de CO2 de la totalité du parc automobile. Ils doivent s’engager à ce que les véhicules particuliers qu’ils mettent chaque année sur le marché européen rejettent en moyenne un maximum de 120g de CO2/km d’ici à 2012, et de 80g/km à l’horizon 2020. Ils doivent faire des efforts similaires dans le reste du monde. Les constructeurs peuvent tout à fait atteindre ces objectifs en améliorant l’efficacité des moteurs mais aussi – et cela est tout à fait possible sans attendre l’apparition de nouvelles technologies – en retirant tout simplement du marché les voitures qui polluent le plus et en incitant leurs clients à acheter des modèles plus économes.
Réduire les émissions CO2/km, est-ce vraiment une solution efficace ?
Oui. Depuis une vingtaine d’années, l’industrie automobile a amélioré l’efficacité des moteurs. Malheureusement, elle en a profité pour construire des voitures de plus en plus puissantes et lourdes au lieu de développer les modèles légers, plus économes et émettant le moins de CO2. Certains prototypes ou les voitures « modèles » exposées lors des salons automobiles et mises en valeur sur les publicités, prouvent qu’il est techniquement possible, dès aujourd’hui, de produire des véhicules plus efficaces et moins polluants. Mais ce ne sont pas ces voitures-là que les constructeurs vendent au plus grand nombre. Le problème n’est pas technologique mais réside dans la composition du parc automobile.