L’immersion de l’économie sociale dans un environnement concurrentiel révèle les capacités d’adaptation et d’innovation des entreprises de l’économie sociale autant que les tensions auxquelles elles sont soumises. Il revient aux entreprises de ce secteur de mobiliser et de démultiplier leur capacité d’action, d’organisation et d’ouverture dans une économie plurielle qui chahute dialogue social et dialogue civil tout en le stimulant.
Quelles conséquences pour la gouvernance des entreprises de l’économie sociale ?
L’économie sociale s’est diversifiée au fil de son évolution. Celle-ci a entraîné la diversité des rôles et des fonctions de ses acteurs, dominée par la priorité du projet collectif sur toute ambition personnelle. L’initiative de départ a attiré des militants-adhérents. Le noyau d’origine structuré en un conseil d’élus a polarisé un réseau de plus en plus étendu d’adhérents et de bénévoles aux engagements diversifiés, tous au service du projet. La double validation des actions par les bénéficiaires et les autorités a stimulé le développement des entreprises. Le recrutement de techniciens s’est alors imposé. Leur arrivée a confirmé le succès du projet sociopolitique et a scellé l’entrée de l’organisation dans la phase gestionnaire.