Voici une nouvelle proposition de réforme de la protection sociale. Elle émane du Conseil d’analyse économique (CAE), organisme rattaché au Premier ministre, et elle signée par deux économistes Antoine Bozio et Brigitte Dormont. Les deux auteurs estiment que la complexité du système est devenue telle qu’elle nuit à son efficacité. Avec la multitude de régimes et de caisses, aux règles divergentes, "personne ne comprend plus rien, estime, dans La Croix (page 23), Brigitte Dormont. Cette complexité nuit au pilotage du système et pose un problème démocratique en créant une opacité qui nuit à un véritable débat sur les réformes et leurs effets réels."
Pour remédier à cette situation, "les deux économistes prônent la création de deux pôles de protection sociale avec des sources de financement distinctes : un pôle non contributif payé par l’impôt et intégré au budget de l’Etat, qui comprendrait la famille, la maladie, la lutte contre la pauvreté ; et un pôle contributif, assis sur les cotisations sociales, pour tous les revenus de remplacement, c’est-à-dire les retraites, l’assurance-chômage, les indemnités journalières", notent Les Echos (page 5).