Depuis plusieurs années, on s’aperçoit que la majorité des femmes prennent sur prescription médicale le congé pathologique de deux semaines à l’issue du congé post-natal légal. L’allongement de ce congé post-natal devient donc une nécessité, c’est pourquoi il est nécessaire d’augmenter de 2 semaines le congé post-natal légal pour toutes les femmes.
Les petits malins du néolibéralisme estiment qu’il faut donner aux femmes la possibilité de diminuer le congé prénatal pour leur permettre de reporter ce délai en fin de congé post-natal. Le ministre de la santé a osé faire cette proposition.
Nous disons que c’est un scandale car cela augmente la pression sur les femmes :
D’abord par l’employeur qui exercera une pression sur de nombreuses femmes, pour qu’elles aillent au travail le plus près possible du terme sachant que cela fera "gagner" pour les employeurs les deux semaines de congés pathologiques prises par la majorité des femmes.
Puis par la pression sociale par manque de services publics de la petite enfance et de places de crèches qui est le mode de garde plébiscité par les familles. De ce point de vue l’annonce du ministre, de produire 40.000 places de crèches sur 5 ans non financées, car il a diminué les budgets de la CNAF, est une forfanterie.
En fait il faut un plan quinquennal de 40.000 places de crèches par an pendant 5 ans pour rendre opposable à l’issue de ce plan le droit d’avoir une place en crèche collective ou familiale. Cette opposabilité du droit pourrait faire condamner la collectivité qui ne respecte pas ce droit.
La proposition du gouvernement rentre dans le cadre de la déréglementation des droits sociaux organisée par les politiques néolibérales.
Nous devons nous y opposer car c’est le droit qui libère et la liberté du renard dans le poulailler qui opprime.
Nous appelons toutes les forces féministes, laïques et républicaines à s’opposer à ce mauvais coup.