À l’été 2010, Thérèse Bourdaud a emménagé avec quatre autres copropriétaires et amis, dans un petit immeuble, sur l’île de Nantes, baptisé Babel Ouest. « L’autonomie de chacun est respectée. Il ne s’agit pas d’une vie communautaire mais plutôt d’une proximité bienveillante », explique-t-elle. Il y a six unités d’habitation à un coût de 2 800 € TTC au m² en centre-ville où les prix grimpent jusqu’à 6 000 €. Des espaces et des outils sont mutualisés mais chacun vit chez soi. Tout en partageant des moments choisis.
Un autre habitat est possible
Concevoir son logement en groupe pour vivre ensemble, gérer des espaces communs tout étant chacun chez soi... C’est la philosophie de l’habitat coopératif. Dans un contexte de crise du logement, les motivations sont économiques. Le gains d’échelle réalisés plaident en faveur de l’habitat groupé. Mais ce modèle répond surtout au besoin de construire un mode de vie plus écologique, plus solidaire, plus humain. Tous les groupes d’habitants parlent de créer du lien avec leurs voisins, de s’entraider entre familles avec enfants, de vieillir ensemble, de moins consommer et plus partager.