A quelques jours du début de la trêve hivernale des expulsions locatives, Médecins du Monde Pays de la Loire alerte les pouvoirs publics sur la situation du mal logement et du sans-abrisme à Nantes et demande que la dignité et les droits des personnes en situation de précarité soient respectés.
Depuis plusieurs années, le mal-logement et le sans-abrisme persistent sans que des solutions suffisantes, adaptées et pérennes ne soient mises en place. Les institutions sont installées dans une logique de gestion de la pénurie de places d’hébergement qui ne permet pas de garantir l’accueil inconditionnel pour tou.te.s pourtant inscrit au Code de l’Action Sociale et des Familles (CASF).
Face à la défaillance des pouvoirs publics, les personnes sont contraintes de vivre à la rue ou dans des lieux de vie précaires préjudiciables à leur santé : environ 1 700 habitants en bidonvilles, 300 Mineurs Non Accompagnés sans solution d’hébergement et près de 5 000 personnes sollicitent un hébergement d’urgence. Combien resteront dehors cet hiver ?
Ces personnes s’installent dans des formes d’habitat précaire et vivent une urgence du quotidien pour répondre à leurs besoins fondamentaux (pas d’accès pérenne à l’eau et à l’hygiène, à l’électricité et aux sanitaires) et dans des conditions d’insalubrité inacceptables.