Le 28 septembre 2019, Handicap International fête les 25 ans des Pyramides de chaussures, saluant la mobilisation sans relâche des Français en soutien aux victimes des guerres. 25 ans après la naissance de l’événement, cet engagement citoyen fidèle a payé : deux traités internationaux interdisent désormais les mines antipersonnel et les bombes à sous-munitions (BASM), divisant par quatre le nombre de victimes civiles. Mais aujourd’hui encore, le combat continue pour protéger les populations. Car les bombardements massifs et disproportionnés des villes comme Sana’a, Idlib, Mossoul... font 92% de victimes civiles.
A Nantes, rendez-vous est donné, Le parvis Neptune, le 28 septembre à 10h
Le 28 septembre prochain, partout en France, petits et grands sont invités à venir lancer une paire de chaussures sur la Pyramide, symbole depuis 25 ans de la solidarité avec les victimes des conflits armés, et à signer la pétition. À travers la réalité virtuelle, des expositions et des installations interactives chacun sera amené à s’imaginer le parcours d’une victime et à agir à son échelle pour dire NON aux bombardements des civils.
Des victoires historiques contre les armes de « lâches »
En 1992, face au scandale des mines antipersonnel, Handicap International (HI) et cinq autres ONG fondent la Campagne Internationale pour interdire les mines antipersonnel (ICBL). Cette « arme des lâches », qui mutile et tue en temps de guerre comme en temps de paix, sans distinguer le civil du soldat, est alors fabriquée et exportée par les grands pays occidentaux. Face aux enjeux économiques, le combat semble perdu d’avance. Mais en 1995, l’indignation bat son plein lorsque Handicap International lance les Pyramides de chaussures qui contribueront à récolter plus de 2 millions de signatures.
Cet engagement massif des citoyens, relayé par les médias, marquera un tournant dans le droit international. Pour la 1ère fois, deux traités majeurs seront signés : le Traité d’Ottawa contre les mines antipersonnel en 1997 et le Traité d’Oslo contre les BASM en 2008. Une victoire citoyenne qui a permis de diviser par quatre le nombre de victimes des armes explosives dans le monde.
Ne pas relâcher le combat contre les pratiques irresponsables de la guerre
Mais le combat se poursuit à l’heure où les guerres actuelles se déroulent au cœur des villes, noyées sous des tapis de bombes ou piégées par des engins explosifs, faisant des civils les premières victimes. Les images se suivent et se ressemblent, du Yémen et sa guerre à huis-clos, à la Syrie où l’on estime que 80 000 personnes ont été tuées ou blessées et que 10 millions de personnes sont aujourd’hui exposées aux restes explosifs de guerre. Les ravages de ces pratiques sont désormais connus et documentés, il est urgent d’agir.