L’organisation d’origine britannique est devenue un label. Forte de 4 500 salariés, auxquels s’ajoutent 30 000 bénévoles et près d’un million de donateurs, elle s’est muée en contre-pouvoir.
PLUS QU’UNE ONG, c’est une marque. Comme on choisit Ariel ou Skip pour sa lessive, parce que c’est un gage de fiabilité, on choisit Oxfam pour apporter sa pierre à l’édifice de la lutte contre la pauvreté. L’ONG, d’origine britannique, est devenue le porte-voix de la contestation de la mondialisation avec ses rapports et autres plaidoyers, trempés dans le vitriol, en faveur d’un « commerce juste ». Les pays riches sont des « Mr. Scrooge » (Monsieur Radin), du nom d’un personnage du Conte de Noël de Dickens, leur attitude est « obscène », les Etats-Unis sont des « cancres », eux qui « dépensent plus pour la guerre en Irak que pour le développement », la pauvreté est un « scandale » et les pays pauvres « doivent se soulever ». Des formules chocs qui, depuis quelques années, font les gros titres.