Cette semaine est la semaine bleue. C’est une semaine dédiée à l’attention vers les personnes âgées. Bien malmenées par des EHPAD peu scrupuleux il y a peu, malmenées par cette caisse pour l’autonomie qui tarde à se mettre réellement en place, malmenées par le peu de reconnaissance qu’on donne aux métiers qui les accompagnent au quotidien, il faudra probablement plus qu’une semaine pour prendre réellement en compte nos aînés. Ceci étant, il est intéressant de lire les études qui sortent pour cette semaine. Entre autres, celle de la fondation MUTAC des « Idées reçues sur les personnes âgées » où l’on nous confirme que dans 66% des cas, le vieillissement est perçu négativement. La MACIF, elle, dévoile une enquête sur l’impact de vivre en ruralité sur les aidants. Temps de transports non pris en charge, souvent 100 km par semaine sur leur propre véhicule, être aidant en milieu rural est différent que l’aidant à milieu urbain, à tâches égales.
L’OCIRP et l’ORSE s’intéressent, eux, aux salariés aidants et participent ainsi à l’avis de la Plateforme nationale RSE sur les salariés aidants. dans cet avis, entre autres, on apprend que 50% des aidants sont des salariés en poste et que 2030, un quart des salariés sera aidant.
Il est donc temps de réagir pour accompagner cette tendance.
Le PLFSS ne semble pas forcément aller dans ce sens, aux dires des acteurs. Mais l’ESS, par la voix de sa représentation institutionnelle, donne quelques pistes "pour une économie sociale et solidaire (ESS) accélératrice de la transition écologique". Des ambitions affichées pour une ESS moderne et essentielle à la société (Ne l’est pas déjà ?) ! Comment seront elles intégrées dans le projet de loi de finances ? Pouvons nous espérer une oreille attentive de Bercy ou de Matignon ?
La FNMF s’interroge d’ailleurs sur les choix faits pour le budget et regrette ainsi des moyens qui ne seraient pas à la hauteur des ambitions affichées, ces dernières étant saluées par la Fédération. Elle regrette entre autres cette taxe, souvent critiquée, la TSA, qui frappe indifféremment les foyers, quelque soit les revenus et statuts des membres.
Enfin, l’UDES, syndicat patronal de l’économie sociale, indispensable à un dialogue social prenant en compte les spécificités des entreprises de l’ESS, tire l’alarme sur les conséquences des tarifs à la hausse un peu partout : "90 % des répondants, des structures de l’ESS de tous les secteurs, partout en France, subissent dans leur fonctionnement la hausse de l’inflation.". Quand on touche aux plus vulnérables, maintenir des tarifs équilibrés revient à une quadeature du cercle intéressante.
Une semaine bleue qui s’achève, un PLFSS qui commence...
Bonne lecture,
Bonne fin de semaine.
Guillaume