Mais l’établissement des périmètres des différents ministères fait naître des inquiétudes sur la cohérence de la politique du gouvernement à l’égard de cette économie. Qu’en est-il en effet au vu du projet de décret examiné en conseil des ministres le 30 mai ?
La délégation interministérielle à l’innovation, à l’expérimentation sociale et à l’économie sociale (DIIEES) est placée sous l’autorité conjointe du ministre de l’économie, des finances et de l’emploi et du ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité. La direction de la vie associative, de l’emploi et des formations relève pour sa part du ministre de la santé, de la jeunesse et des sports (mais la vie associative ne figure plus dans l’intitulé du ministère). Rattachement à 3 ministères : un pronostic d’inertie, de lenteur des décisions, de faible cohérence ou pire encore de marginalisation de l’économie sociale et solidaire.
Nous demandons que le gouvernement, remanié après les élections législatives et si la droite l’emporte, donne clairement sa place à une économie forte d’environ 2 millions de salariés. Il faut que la politique pour le développement de l’économie sociale et solidaire, incluant le soutien à la vie associative, soit pilotée en direct par le ministre de l’économie, des finances et de l’emploi, le ministre du travail traitant pour sa part les relations sociales : il faut parvenir rapidement à la reconnaissance de la représentativité des syndicats employeurs de l’économie sociale afin que ceux-ci puissent accéder à la table des négociations nationales interprofessionnelles.
Michel Abhervé et Pierre Dubois
OK suis en contact avec CRES Aquitaine en parlerai pour avoir précisions et suppose qu’ils seront vigilants, à nous de l’être aussi, mais pour l’instant c’est ausssi bonne nouvelle.