Adossée à une société coopérative et participative, la compagnie exploite les anciens bateaux de SeaFrance. La question des surcapacités sur le trafic transmanche reste posée.
Un an après la liquidation judiciaire de SeaFrance et quatre mois après son démarrage, fin août, MyFerryLink garde sinon l’enthousiasme, du moins l’entrain d’un nouvel entrant. Le directeur général de la compagnie maritime, opérée par une société coopérative et participative, SCOP SeaFrance, Jean-Michel Giguet, se dit confiant pour l’avenir.
« Bien qu’étant revenu sur le détroit à la fin de la saison d’été, MyFerryLink a réussi le pari de prendre sa place sur le marché », explique-t-il aux « Echos ». Si, mi-décembre, Jacques Gounon, le PDG du groupe Eurotunnel propriétaire des trois navires de l’ex-SeaFrance, évoquait dans une interview au site Lavoixeco.com « un taux de remplissage des ferries de 10 à 15 % », MyFerryLink a transporté 50.000 personnes les quinze derniers jours de décembre, et 4.000 camions sur le mois, précise néanmoins Jean-Michel Giguet, en soulignant la mise en service hier du troisième navire.