On oppose classiquement les entrepreneurs du champ économique et leurs méthodes rationnelles pour répondre à des besoins solvables aux entreprenants du champ social et leur engagement émotionnel pour une cause rarement viable économiquement. Cette série de chroniques a déjà montré que cette distinction ne tient plus, et l’aventure Môm’artre en apporte un nouvel éclairage.
Des besoins insondables
Que faire des enfants lorsque l’école est finie et que la journée de travail des parents se prolonge ? En région parisienne, les horaires professionnels des parents dépassent largement ceux de l’école. Lorsqu’ils n’ont pas les moyens de prendre une baby-sitter et qu’il n’y a pas de grands-parents disponibles, il est fréquent que l’enfant rentre seul de l’école dès le CP…
Chantal Mainguené, se trouvant devoir vivre seule à Paris avec deux enfants, est confrontée à cette question. Constatant que nombre de parents de son quartier du 18e arrondissement connaissent ce problème, elle lance l’initiative Môm’artre, après l’avoir validée par une enquête faite auprès de 130 familles.