Médecins du Monde alerte sur la situation humanitaire dans la bande de Gaza et exhorte Israël à mettre en place un cessez-le-feu afin de permettre la mise en sécurité et la prise en charge de la population dans la bande de Gaza.
Cette nuit, les habitants gazaouis ont reçu un avertissement de l’armée israélienne leur demandant d’évacuer toute la zone nord et centrale de la bande de Gaza vers le sud avant le 13 octobre, 14 h (heure locale).
Il est déraisonnable, irréaliste et dangereux de penser pouvoir évacuer 1,1 million de personnes en moins de 24 h, d’autant plus que les bombardements incessants qui sévissent dans la zone concernée, y compris au sud depuis cinq jours, continuent alors même que la demande d’évacuation a été formulée, la rendant impossible.
« Il n’y a plus d’endroit sûr à Gaza, l’électricité et le ravitaillement en carburant et en denrées alimentaires ont été coupés. La situation dans les hôpitaux est catastrophique et nous craignons qu’ils ne puissent plus accueillir de nouvelles victimes qui continuent quant à elles d’arriver en masse. Nous craignons pour nos équipes qui sont au même titre que la population exposées aux bombardements de l’armée israélienne.
Les bombardements, le manque de médicaments et de ressources rendent quasiment impossible la mission des équipes humanitaires. Nous appelons vivement la France et la communauté internationale à exhorter Israël à tout mettre en œuvre pour protéger les civils. »
Jean-François Corty, Vice-président de Médecins du Monde
Tant que les bombardements persisteront au nord et au sud de la bande de Gaza il ne sera pas possible de se déplacer car aucun lieu n’est actuellement sécurisé. Seul un cessez-le feu permettrait de sécuriser le déplacement de la population.
Médecins du Monde demande à ce que cet ordre d’évacuation soit révoqué, que le siège soit levé afin que l’eau potable, la nourriture et le matériel de première nécessité, y compris médical, puissent être acheminés dans la bande de Gaza et que la population puisse être prise en charge et protégée.
Nous demandons également à l’armée israélienne de respecter le droit international humanitaire, qui exige de stopper les bombardements sur les civils et les structures de santé. Médecins du Monde rappelle que toute attaque contre les populations et les infrastructures civiles constitue une violation grave du droit international humanitaire.