A l’occasion de la journée nationale des aidants, le Collectif Inter-associatif d’Aide aux Aidants Familiaux (CIAAF) affirme la nécessité de construire une véritable politique nationale en leur faveur. En effet, 8,3 millions d’aidants familiaux non professionnels apportent 63% de l’aide nécessaire aux personnes malades, handicapées et vieillissantes, sans bénéficier de la reconnaissance et de l’aide qu’ils méritent.
A l’heure où la réforme sur la dépendance est reportée sine die, dans un contexte démographique, social, sociétal et économique difficile, le CIAAF rappelle que la prise en considération de ces personnes discrètes mais si présentes est urgente.
Le CIAAF propose donc, dans un document intitulé « Manifeste du CIAAF pour la défense de l’aidant familial non professionnel », la reconnaissance de droits essentiels à l’amélioration du quotidien et de la qualité de vie de famille de l’aidant familial.
Le CIAAF revendique notamment :
la mise en place de relais identifiés, accessibles 24h/24 et 7j/7, pour assurer la continuité de l’accompagnement dans des situations de crise ou d’urgence concernant l’aidé, l’aidant ou un autre membre de la famille ;
l’accès facilité à des congés adaptés, indemnisés et flexibles, qui répondent aux situations d’aggravation brutale et aux besoins réguliers d’accompagnement de la personne aidée ;
l’accès, pour chaque aidant familial non professionnel qui le souhaite, à un bilan de santé annuel avec une prise en charge à 100% ;
la possibilité d’un départ à la retraite à 65 ans à taux plein pour tous les aidants familiaux non professionnels, et non uniquement pour les aidants des personnes handicapées.
Parce que les aidants familiaux veulent avant tout rester des parents, des conjoints, des enfants ou encore des frères et des sœurs, le CIAAF interpelle les pouvoirs publics sur la nécessité d’agir urgemment.