En séance publique sur l’examen du Projet de Loi de Finances 2012 (PLF 2012), l’Assemblée nationale a dernièrement examiné l’amendement gouvernemental N°II–580 visant deux aspects :
la création du fonds d’intervention sur lequel Madame Bachelot-Narquin s’était engagée.
l’expérimentation d’une réforme de la tarification des services.
Le texte, voté par les députés, ne règle pas les difficultés de l’aide à domicile, que ce soit à court ou à long terme : la fermeture de structures et les suppressions d’emplois vont s’accentuer tandis que l’accompagnement à domicile des personnes fragiles continuera d’en pâtir.
Epopée bien triste pour un fonds d’urgence
En juillet dernier, la Direction Générale de la Cohésion Sociale (DGCS) avait évalué avec les membres du collectif de l’aide à domicile les besoins les plus urgents du secteur à 150 millions d’euros. De cette estimation, nous sommes passés à 50 millions, promis par Madame Bachelot-Narquin lors des Assises du Domicile le 21 septembre : une baisse significative si l’on considère les difficultés croissantes des structures d’aide à domicile. Nouvel exercice comptable avec l’amendement gouvernemental, prévoyant un fonds de 25 millions en 2012, puis 25 millions en 2013. Le Gouvernement ne reconnait toujours pas la gravité avérée de la situation.