Depuis plus d’un an, nous alertons les pouvoirs publics sur la gravité de notre situation économique et
financière. Situation fortement aggravée par la suppression, dans la loi de finances 2011, des exonérations
des charges sociales dites « service à la personne ».
Courriers, interpellations, conférence et communiqués de presse, échanges,… il ne se passe rien de concret
du côté des pouvoirs publics pour faire face aux urgences :
Concernant l’aide à domicile auprès des familles, fragilisées par les évènements de la vie (grossesses pathologiques, maladie, décès…) ou par des précarités économiques et sociales plus profondes (chômage,
rupture sociale, difficultés éducatives et psychologiques...), la situation est catastrophique depuis le 01 janvier
2011, avec une augmentation des coûts de 8 à 12%. Les premiers licenciements économiques sont
imminents. Les pouvoirs publics, la CNAF le savent… et ne font rien.
Concernant les interventions auprès des personnes âgées et des personnes en situation de handicap, là aussi
le silence des pouvoirs publics est assourdissant :
- La publication du rapport IGAS / IGF s’est faite dans la plus grande discrétion
- Le conseil d’administration de la CNSA du 14 février 2011 pourrait être l’occasion d’acter la
création d’un fonds d’accompagnement de l’aide à domicile de 50M d’euros mais cette annonce
de Madame BACHELOT, aujourd’hui restée sans suite, n’est pas inscrite à l’ordre du jour !
Les organisations signataires appellent les pouvoirs publics à agir maintenant en prenant les mesures
d’urgence qui s’imposent, sans attendre la fin de la consultation sur la dépendance. Nos adhérents sont
désormais fondés à se poser la question : les pouvoirs publics veulent-ils anéantir les services d’aide à
domicile à but non lucratif, en les abandonnant aux lois du marché ?