Au moment où l’on parle beaucoup, et à juste titre, du logement social, le projet de budget pour 2006 supprime le Fonds de garantie de l’accession sociale (FGAS). C’est en pleine contradiction avec le projet de loi sur le logement social annoncé pour « sortir de la crise ». Et ce mauvais coup se fait dans des conditions contestables et profondément choquantes.
La réussite du FGAS est remarquable. Tout au plus pourrait-on lui reprocher un excès de discrétion en comparaison de la médiatisation dont bénéficient des opérations en nombre plus limité ou relevant d’initiatives locales, certes sympathiques, mais à la fois symboliques et plus coûteuses. Le FGAS, lui, aura permis depuis 1992 de financer près d’un million d’accessions à un prix moyen de... 100.000 euros, sans encourager le mitage des zones périurbaines qu’on a pu reprocher autrefois aux dispositifs centrés sur la construction neuve.