Le premier incubateur a été créé en 1959 au sein de la New York Factory (Batavia Industrial Center). Depuis, et notamment à partir des années 1990, on a assisté à la prolifération des incubateurs dans la plupart des pays industrialisés. Selon les estimations de la National Business Incubator Association (NBIA), on recense actuellement plus de 7 000 incubateurs dans le monde et une très forte concentration dans certaines métropoles comme Paris, Londres, Berlin, etc.
On distingue généralement les incubateurs publics issus d’universités, d’écoles ou de centres de recherche, des incubateurs privés à l’initiative d’entreprises ou d’acteurs privés tels que des business angels ou d’investisseurs individuels. Cela témoigne d’un engouement marqué pour ce nouveau type d’intermédiaire qui doit favoriser la dynamique d’innovation et l’entrepreneuriat dans de nombreux secteurs (biotechnologies, numérique, industries créatives, etc.).
Poser la question, c’est déjà y répondre. Le problème est plutôt celui du financement des incubateurs. Depuis des années, les pouvoirs publics rechignent à financer des structures de ce type, à l’exception notable des Poles Territoriaux de Coopération Economique (PTCE) entre 2013 et 2015 . L’élan a été vite cassé par la doxa du financement par projets et en investissement : refus ou crainte de s’engager dans la durée, alors qu’on sait bien que l’incubation demande du temps et toute une période de tâtonnements.
Alors si l’incubation elle-même devient un business, comme le décrit l’article référencé, le porteur de projet a bien raison de se méfier.