D’ici quelques jours, les partenaires sociaux représentatifs (CGT, CFDT, FO, CFE-CGC et CFTC côté syndicats ; Medef, CGPME et UPA pour la partie patronale) recevront la lettre d’orientation relative à la future négociation sur le compte personnel d’activité (CPA) envoyée par le ministère du Travail. Une adresse trop restreinte aux yeux de l’Udes, l’union des employeurs de l’économie sociale et solidaire qui, associée aux autres organisations patronales dites "multiprofessionnelles" [1] - la FNSEA pour les exploitants agricoles et l’UnaPL pour les professionnels libéraux – adressera un courrier aux services de Myriam El Khomri pour se voir elle aussi destinataire du document de cadrage.
« Il faut ouvrir la concertation le plus largement possible à la société civile et ne pas la limiter aux seuls partenaires sociaux » explique Sébastien Darrigrand, le délégué général de cette organisation patronale qui regroupe quelques 70 000 entreprises associatives, coopératives, mutualistes et participatives qui emploient près d’un million de salariés en France. L’Udes était d’ailleurs présente, le 19 octobre au Palais d’Iéna à l’occasion de la Conférence sociale où elle s’est présentée porteuse de 19 propositions relatives CPA. Un dispositif dont elle a d’ailleurs soutenu la création. « Le CPA doit devenir un sujet de société à part entière. Il répond à un constat de grandes mutations sur notre marché du travail et les besoins sociaux. Le CPA a pour ambition de devenir un outil de flexisécurité à la française puisqu’il s’agit à la fois de concilier les besoins des entreprises et de notre économie avec les aspirations des individus dans une logique de progrès social » indiquait l’Union lors de la Conférence sociale.