Lentement mais sûrement. Les créations d’emplois dans le secteur de l’économie sociale poursuivent leur progression. Ce secteur, qui regroupe des entités aussi différentes que les associations, les coopératives, les mutuelles et les fondations, a connu entre 2008 et 2009 une hausse du nombre de ses emplois de l’ordre de 1,5 %, contre 1,1 % entre 2007 et 2008, selon les chiffres de l’organisme Recherche et Solidarités (1) que « Les Echos » révèlent en avant-première. Dans le même temps, le secteur concurrentiel perdait, lui, 2,2 % de ses postes. Sur les dix dernières années, le nombre de salariés de l’économie sociale a également évolué plus vite que celui de l’ensemble du secteur privé (voir graphique). Depuis 2000, l’économie sociale ainsi a gagné 380.000 emplois, soit une augmentation de 20 %. Ces bons résultats s’expliquent surtout par l’évolution observée dans les associations, moins soumises que les entreprises aux aléas de la conjoncture.
Les associations ont, d’ailleurs, une place prépondérante dans ce secteur puisqu’elles représentent 83 % des établissements et 77 % du nombre de salariés. Mais leur faiblesse tient à l’atomisation de leurs effectifs (4,7 % seulement dépasse les 50 salariés) et au temps de travail parfois très partiel proposé aux salariés. « On observe cette année une augmentation des rémunérations dans les associations qui tient à la fois à l’augmentation du salaire horaire pour certaines, mais aussi à l’augmentation du temps travaillé, notamment dans le secteur de l’aide à domicile, qui s’est beaucoup restructuré », souligne Jacques Malet, président de Recherches et Solidarités.