Alors que le taux de chômage atteint des records et que le nombre de défaillances d’entreprises s’accélère, les SCOP apparaissent à nouveau comme un espoir de survie. Cette structure de société coopérative et participative, qui a permis le sauvetage de l’entreprise textile Lejaby il y a quelques mois, a été utilisée dernièrement par les salariés du laboratoire Bioluz à Saint-Jean-de-Luz pour reprendre leur société en redressement judiciaire.
Avec un taux de survie supérieur à la moyenne (71 % à trois ans, contre 66 % pour l’ensemble des entreprises en création, selon l’Insee), la Scop est attirante. Outre son idéal démocratique - un homme actionnaire égale une voix -, elle affiche davantage de prudence dans ses investissements et ses choix stratégiques, se préservant ainsi mieux des chutes. Dans l’optique de doubler leur nombre d’ici à cinq ans - il en existe 2 400 aujourd’hui -, Benoît Hamon, le ministre délégué à l’Économie sociale et solidaire, présentera en juin un projet de loi au conseil des ministres. Il prévoit notamment de favoriser le rachat par les salariés lors de la cession d’une entreprise.