En France en 2019, les invendus non alimentaires ont été estimés à plus de 4 milliards d’euros de valeur marchande. Si la majorité a réintégré le circuit économique, notamment grâce au déstockage et au don, 7 % des produits ont été purement et simplement détruits.
Afin d’endiguer le phénomène, le législateur français a décidé de cibler ces produits, dans le cadre de la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire dite « loi AGEC », adoptée en février 2020. Se loge en effet parmi les 130 articles de cette loi-fleuve, une disposition qui a fait couler beaucoup d’encre : l’interdiction de détruire les invendus non alimentaires.
Une première mondiale, selon les mots du Premier ministre Édouard Philippe, qui mettrait ainsi fin à une absence de cadre juridique en la matière. Elle fait d’ailleurs directement écho à la loi Garot de 2016 qui prononçait l’interdiction de la destruction de toutes les denrées alimentaires invendues encore consommables et des pratiques de javellisation dans les grandes surfaces.