La montée en puissance de la Chine et de l’Inde fait peur. Et la solidarité en faveur des perdants n’est pas au rendez-vous.
Qui veut encore libéraliser le commerce international ? Depuis 2001, les grand-messes de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), censées organiser l’ouverture des frontières commerciales, accumulent les échecs, comme l’a encore illustré l’accord vide de contenu à Hongkong en décembre dernier. De plus en plus de voix se font désormais entendre pour demander de mettre des grains de sable dans les rouages du commerce international. C’est vrai pour la culture - au nom de l’exception culturelle - et pour l’éducation ou les services publics. C’est vrai aussi dans l’agriculture, où Européens et Américains refusent l’ouverture de leurs marchés agricoles. Et on pourrait multiplier les exemples.