Les assises nationales sur le harcèlement à l’Ecole ont conclu leurs travaux en traçant de grands objectifs à long terme : la reconnaissance fondamentale du statut de victime de l’élève harcelé, la nécessité de mettre des mots sur les mobiles de l’élève harceleur, la sensibilisation des témoins, la formation et la cohésion de tous les adultes de la communauté éducative pour déceler, comprendre, et soutenir les élèves et leur famille.
La FCPE se réjouit qu’enfin, l’institution scolaire prenne en compte l’existence même de ce phénomène ! Mais elle regrette que les conclusions du ministre soient nettement en deçà des besoins des élèves et des attentes des participants, pourtant répétés pendant ces deux jours.
Elle estime largement insuffisante l’annonce consistant à confier au bon vouloir des présidents d’université les modules de formation permettant aux futurs enseignants de détecter les faits de harcèlement entre pairs, et plus largement d’acquérir des notions en matière de psychologie de l’enfant et de l’adolescent . La FCPE continue à revendiquer la réhabilitation de la formation initiale et continue des enseignants.
La FCPE appelle à ce que le code de l’éducation devienne un cadre protecteur pour tous les élèves, comme l’a fait récemment le code du travail en prenant en compte cette notion de harcèlement à l’égard des salariés.
Il s’agit d’une problématique collective qui implique une réponse collective.
Il est temps que le climat scolaire soit régi par un texte qui permette aux enfants et aux jeunes de bénéficier d’un cadre règlementaire défendant leurs conditions de vie et d’apprentissage. Car si 89 % des enfants ne sont pas harcelés à l’Ecole, cela ne veut pas dire qu’il y a 89 % d’enfants heureux à l’Ecole !
Prévenir la violence à l’école et au collège, c’est possible : voir une expérimentation menée depuis 5 ans à Paris 11è
http://educationprioritaireval.cndp.fr/dossiers/la-mediation-par-les-pairs/presentation.html
Ida Naprous