A partir du 19 mai, des milliers de jeunes recevront des premières réponses à leurs vœux sur la plateforme de Parcoursup. Alors que le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche a refusé d’assouplir le calendrier de Parcoursup malgré la crise du covid 19, de nombreux∙ses jeunes vont découvrir des réponses avec le stress d’une liste d’attente interminable et l’incertitude de trouver une inscription qui correspond à son choix d’orientation pour la rentrée. La crise sanitaire actuelle ne fait que renforcer ce stress alors que l’examen national du baccalauréat se fait dans des conditions inédites.
Cette année marque la troisième année de mise en place de Parcoursup et ainsi de la sélection à l’entrée de l’Université. La cour des comptes démontrait il y a quelque mois l’inefficacité de cette réforme pour améliorer la réussite ou encore l’orientation des étudiant·e·s dans l’enseignement supérieur. Chaque année des milliers de jeunes continuent donc d’être refusé·e·s à l’entrée de la filière de leur choix, de voir leurs projets d’avenir brisé·e·s, car le gouvernement a préféré sélectionner plutôt que créer des places dans les universités. Dans le même temps, les réformes du bac et du lycée viennent renforcer le processus de sélection dès le secondaire et le droit à la poursuite d’études en master n’est pas encore une réalité pour tou·te·s. Opposés à ce processus de fermeture progressive des portes de l’enseignement, l’UNEF, l’UNL, la FCPE, le SAF et PLUS relancent cette année le dispositif SOS Inscription, saisi chaque année de plus d’un millier de demandes, pour accompagner les jeunes et leur famille de la seconde au master.